Maryse Gagné
Université du Québec à Montréal
UN MODÈLE D’ENSEIGNEMENT DES ARTS VISUELS ET MÉDIATIQUES COMPRIS COMME UN TRAVAIL DE CRÉATION
Le problème à l’origine de cette recherche est un profond sentiment de division éprouvé personnellement et par plusieurs professeurs d’art qui se sentent écartelés en raison d’une double appartenance : appartenance au domaine de la création artistique et appartenance à la profession enseignante (Bonin 2007). Les personnes formées en enseignement des arts ont une formation disciplinaire importante et vivent, par la création, une certaine forme d’actualisation de soi (Gosselin 2000). Une fois sur le marché du travail, elles ont souvent le sentiment de devoir faire le deuil du travail de création, et donc de renoncer à leur actualisation personnelle. Certains enseignants essaient de combler leur besoin de créer en maintenant une pratique artistique en sus de l’enseignement, mais il semble difficile de mener de front ces deux carrières très exigeantes. Il semble toutefois possible de créer un pont entre ces deux identités en vivant son enseignement comme un travail de création. Ainsi, l’artiste cohabite avec l’enseignant. Dans ce modèle, le duel identitaire fait place à un duo, en solo.
Maryse Gagné
Université du Québec à Montréal
UN MODÈLE D’ENSEIGNEMENT DES ARTS VISUELS ET MÉDIATIQUES COMPRIS COMME UN TRAVAIL DE CRÉATION
Le problème à l’origine de cette recherche est un profond sentiment de division éprouvé personnellement et par plusieurs professeurs d’art qui se sentent écartelés en raison d’une double appartenance : appartenance au domaine de la création artistique et appartenance à la profession enseignante (Bonin 2007). Les personnes formées en enseignement des arts ont une formation disciplinaire importante et vivent, par la création, une certaine forme d’actualisation de soi (Gosselin 2000). Une fois sur le marché du travail, elles ont souvent le sentiment de devoir faire le deuil du travail de création, et donc de renoncer à leur actualisation personnelle. Certains enseignants essaient de combler leur besoin de créer en maintenant une pratique artistique en sus de l’enseignement, mais il semble difficile de mener de front ces deux carrières très exigeantes. Il semble toutefois possible de créer un pont entre ces deux identités en vivant son enseignement comme un travail de création. Ainsi, l’artiste cohabite avec l’enseignant. Dans ce modèle, le duel identitaire fait place à un duo, en solo.
consensus
De consens (XVIe siècle), lui-même du latin consensus, accord, adhésion, unanimité ; de consentire, ressentir ensemble, consentir. Consensus est lexicalisé au XIXe siècle sous le sens de large accord.
Un consensus caractérise l'existence d'un accord général pouvant permettre de prendre une décision ou d'agir ensemble sans vote préalable ou délibération particulière. Le consensus peut parfois être contraire à la majorité en tant que résultat.
a) reconnaissance d'une opinion ou d'un sentiment largement partagé : une forte majorité penche en faveur de cette position donnée ou elle repose sur le constat de l'absence d'une opposition réelle ou sérieuse.
b) résultat visé et obtenu par l'emploi d'une méthode de prise de décision : le groupe s'efforce de recueillir un accord pouvant être présenté comme quasi unanime ou majoritaire.
À distinguer :
- unanimité (le consensus ne représente pas la volonté manifeste de tous les membres).
- choix collectif (le consensus nécessite une négociation).
- opinion collective (le consensus n'est pas une opinion reçue).
- compromis (le consensus met plutôt en perspective l'entente, l'accord).
- loi de juste milieu (c'est une interprétation du consensus).
La prise de décision par consensus est la recherche d'une solution de résolution, où le compromis tient compte des positions de chacun et essaye de satisfaire tous les participants au débat. La prise de décision par consensus est le produit patient de toutes les meilleures idées et volontés dans un groupe, dans un esprit de cohésion et d'équilibre. Les minorités sont présentes et entendues tout au long du processus (et pas seulement à la fin) : la décision est élaborée collectivement.